Randonnée et photographie

                            

Pourquoi je marche, la photo ?

                                       

                                    Réserve du Néouvielle - 2150 m - 1er Sept.2012


 

 

C'est un peu comme la quête du Graal. Atteindre le nirvana dans l'accomplissement de ses rêves, dépasser les frontières de l'imaginaire et partir à l'assaut de contrées fabuleuses sans pour autant parcourir des milliers de kilomètres ou grimper sur les plus hauts sommets du monde. L'imaginaire est à vol d'oiseau, une encablure, à portée de la main, de la pensée, de l'envie et, aussi, du dépassement de soi. Aller au bout de ses envies, de sa motivation, trouver l'énergie et les ressources nécessaires pour arriver là où je veux, quand je le veux tout en prenant conscience de mes limites. La motivation est un puissant facteur d'énergie, je puise en elle le pouvoir de découvrir ce merveilleux spectacle offert par la nature, ses trésors insoupçonnés, loin des affres de l'individualisme, du stress et de la pollution. " La terre ne nous appartient pas, nous appartenons à elle", disent Hubert Reeves, Yves Coppens ou Yann Arthus-Bertrand et rien n'est plus vrai, tant nous sommes responsables de son devenir à travers nos actes.                                                                                              

 

Alors, pourquoi je marche ? Pour la quête de cet imaginaire, du visuel, passer du rêve à la réalité, découvrir ce que la nature a de plus profond en elle, du chant métallique du ruisseau sous la roche, à l'assaut d'un sentier pentu vers un col, un sommet et plonger dans l'abîme de panoramas à 360°, contempler l'inaccessible comme cette petite hermine blanche, si fugace, si fragile, croisée un jour d'octobre 2009, dans le cirque du Néouvielle, à 2500 m, rapide comme l'éclair dont le regard limpide et malicieux croisa le mien pour ne plus disparaître de ma mémoire, de ma conscience. Pas d'animosité, ni d'agressivité dans ce face à face imprévu, spontané, aussi vif qu'un mirage où la surprise qui m'envahit n'avait d'égale que l'étonnement dans les yeux de ce petit animal si intelligent.

Tellement surpris que je n'ai pas osé sortir l'appareil photo pour suspendre l'éternité, la surprise. Pas le temps, subjugué par cette apparition magique.

Voilà! tous les mots ne suffiraient pas décrire ces instants merveilleux et l'intense plaisir que peut me procurer la randonnée, surtout en montagne. La mémoire ainsi que celle de la photographie sont là pour témoigner, traduire la fragilité de notre planète, ce qui la rend si attachante et sauvage.

 

                                             Cascade du glacier d'Ossoue à 2005 m 

                           Vallée d'Ossoue - 30-10-2011 - Hautes-Pyrénées                                                    

 



18/03/2013
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