La Rando sous les étoiles !
Cirque de Néouvielle à 2150 m (Hautes-Pyrénées) - 31 Août 2012
Soif de liberté ...
C'est tout l'avantage de partir dans cette configuration lorsqu'elle est choisie... Pas de planning contraignant obligeant de réserver à l'avance les places en refuge et s'y conformer en terme de timing, pas d'effet de masse ou troupeau de mouton sur les périodes chargées. Même si j'apprécie comme beaucoup les rencontres imprévues, les échanges culturels toujours très sympa et la diversité, j'ai plutôt tendance à fuir la foule et partir hors des sentiers battus, aller à contre-courant pour mieux découvrir l'authenticité et la splendeur sauvage de la nature. Comme je le disais dans une autre page, je pars rarement seul, on ne plaisante pas avec la sécurité, surtout en montagne et, le concept du groupe est plus important pour moi, sur plusieurs points de vue: Convivialité, échange, solidarité, partage, dynamique, énergie etc...
L'autonomie, c'est partir le matin avec l'idée excitante que je ne suis pas forcément contraint par le temps - sauf ses aléas, pluies, orages - que je ne suis pas en course, au profit d'une véritable découverte des paysages, ses subtilités, la rencontre avec les habitants, les paysans de la vallée ou en estive, flâner, goûter les richesses du terroir, des langages et rythmes de ceux dont on foule la terre. C'est partir à l'aventure, sans cadrage strict, hormis l'organisation globale et l'itinéraire prévu, en sachant que je vais poser mon bivouac dans des endroits magiques, au milieu de nulle part, dans un cirque au silence minéral, dans la forêt, au bord d'un ruisseau ou une cabane de berger. Seul impératif, être en paix avec soi-même, admirer sans conquérir ce qui ne nous appartient pas.
Bivouac au bord du GR 10 à 1800 m - Ariège 2011 Vallée de Pouey-Aspe à 1950 m
Hautes-Pyrénées - Cabane des soldats
Evidemment, partir comme cela, à l'aventure,c'est aussi en accepter les avantages et les contraintes, savoir cerner ses limites. D'abord, si je pars en groupe, avec d'autres que je ne connais pas forcément - hormis les échanges mail ou téléphone et éventuellement randos préparatoires précédant les grands périples - je fais en sorte de trouver des équipiers partageant un même concept avec cette marge de tolérance qui nous fait s'accepter les uns, les autres. Rien n'est acquis à 100%, heureusement et la part d'inconnu forge l'expérience. La richesse des échanges, la quête d'un idéal, l'élaboration et aboutissement d'un projet porte le groupe. La plupart du temps, je n'ai pas été déçu.
Ensuite, le volume, la charge. Ah ben tiens, voilà un sujet qui fait mal, surtout aux épaules, aux articulations. Lorsque je pars dans ces conditions, je sais pertinemment que mon sac sera plus lourd d'1 ou 2 kgs au départ que la limite fixée. Question poids, si je contrôle ma liste balisée à 16/17kgs, je démarre souvent à 19/20 maximum et les 1ères journées sont forcément "harassantes" surtout quand il fait chaud... Il faut compter 3 à 4 jours avant de trouver ses repères, se stabiliser, du moins en ce qui me concerne. Après, je me suis surpris à réaliser des étapes sur une journée que je n' aurai pas soupçonnées au départ. Le challenge, le côté "relever un défi" n'est pas non plus pour me déplaire,au contraire, çà me fait avancer, je puise de l'énergie, une super motivation et, en plus, j'en retire comme beaucoup, une certaine fierté...
Vallée de Pouey-Aspe à 1800 m - 1er Nov. 2011 Chenille "à corne" sur le parking de St-Lary-Soulan
(elle, aussi, porte sa charge !)
Bivouac à St Jean-Pied-de-Port au Pays Basque - Fin septembre 2007