C.R. Vallée du Lot-Célé

 

 

 

Voilà, comme prévu, un petit compte-rendu de ma rando en vallée du Lot et du Célé dans les Causses du Quercy. Ce mini-C.R illustre un parcours abrégé, faute de paramètres stables et météo capricieuse, donc une motivation décroissante. Pas grave, je repartira comme dit la chanson...

 

 Vallée du Lot - Quercy - 30 juin 2013.JPG

 

Dimanche 30 Juin : Arrivée à 15h00 sur Saint-Cirq-Lapopie – Sud du Parc naturel régional des Causses du Quercy - sous un chaud soleil. Ce bourg médiéval de 217 habitants, accroché à flanc de coteau, à 250 m au-dessus du niveau de la mer, domine de 100 m la belle vallée du Lot. Malgré la foule dominicale que je ne soupçonnais pas si tôt, je décide de partir à l’assaut de cet escarpement rocheux, en promontoire sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Hormis le tourisme archi-dominant et « tuant » quelque peu l’originalité du site, belles façades à colombages du XIV°, puissante église fortifiée du XV° et ruines de quelques châteaux aux nids d’aigle surplombant la vallée. Evidemment, je suis loin d’être au milieu de nulle part et sacrifie quand même au rituel des photos…

 

 

Vallée du Lot- St-Cirq-Lapopie - 30 juin 2013.JPGVallée du Lot - St-Cirq-Lapopie - 30 juin 2013 - 1.JPGRue médiévale à St-Cirq-Lapopie (Lot) - 30-06-2013.JPG

Façade médiévale - St-Cirq-Lapopie - 30 juin 2013.JPG
Eglise fortifiée XV°  à St-Cirq-Lapopie (Lot) - 30-06-2013.JPG Vallée du Lot - 30 juin 2013.JPG

 

 

 

Vers 18h00, ne pouvant malheureusement pas laisser ma voiture quelques jours, comme prévu initialement, sur l’un des nombreux parkings payants, je décide de rallier le camping de Cabrerets à 10 kms, le long du Célé, affluent du Lot. Après négociation avec le gardien hollandais, Will, très sympa et baba-cool, je vais pouvoir la garer sur le terrain et partir à l’aventure, ouf ! Rassuré, je plante la tente au bord de la rivière, en contre-haut. Prise de contact avec les rares campeurs alentours dans ce petit camping  bucolique et bivouac sous la lune. Une chance, la source de la chèvre blanche, appellation locale, se trouve au pied d’une falaise à 200 m du terrain. Eau pure garantie, pas besoin de pastilles, me confirme Will. Effectivement, elle est délicieuse…

Sinon, Cabrerets est un joli petit village, ancré littéralement dans les falaises, en bordure du Célé et du GR 651. Un château anglais pur moyen-âge, XI° siècle, le « Château du Diable » a été bâti dans le calcaire de la falaise, impressionnant ! En ruines, il n’en demeure pas moins l’un des châteaux troglodytiques les plus typiques de la région…  

En outre, les belles ballades alentours ne manquent pas.

 

 

 Maison auto-portante - Vallée du célé - Juillet 2013.JPGCabrerets et le château du Diable - Vallée du Célé - 30 juin 2013.JPGVillage de cabrerets - Vallée du Célé - Quercy -  2 juillet 2013.JPG



Lundi 1er Juillet : Réveil à 7h00 après une nuit reposante. Petit déjeuner vitaminé, préparation du sac pour la rando-journée. Je laisse la tente car prévu de revenir ce soir au vu du programme concocté. La semaine est prévue plutôt ensoleillée.

Départ à 9h00 sur le GR 651 que j’emprunte sur  les hauteurs du bourg à gauche de la petite église.  Le sentier grimpe hardiment en terrain maquis, se fait pierrier pour déboucher 100 m plus haut sur le site préhistorique de la grotte de Pech-Merle. Poursuivant mon chemin, j’arrive rapidement au point le plus haut, soit 340 m. Traversée du plateau sous un soleil radieux  pour redescendre ensuite  sur la route départementale partagée avec le GR 36. Puis je bifurque à 1 km vers le Sud-ouest , empruntant un pont qui enjambe le Lot et 1ère halte à Bouziès vers 11h30,  joli village à la Monet, au bord de l’eau.

 

 

GR 36 sur le pont de Bouziès - Vallée du Lot - 1er juillet 2013.JPG

 

 

Croisée d'itinéraires - Vallée du Célé - 1er juillet 2013.JPGGR 651 - Vallée du Célé (Lot) - 1er juillet 2013.JPGVallée du Lot - 1er juillet 2013.JPG

Village de ... Vallée du Lot- 1er juillet 2013.JPGGR 36 vers Bouziès - Vallée du Lot - 1er juillet 2013.JPGEcluse sur le Lot - Quercy - 1er juillet 2013.JPG

 

Je décide de continuer sur le GR 36 vers Saint-Géry, plein ouest. Au bout de 2 kms environ, l’itinéraire étant d’une monotonie « ennuyeuse », je décide de faire demi-tour, non sans avoir croisé à nouveau 2 randonneuses, rencontrées une 1ère fois sur le plateau de Pech-Merle. Palabres pour apprendre qu’elles vont en direction de Cahors, à 40 kms, pour rallier ultérieurement le Gers. Quant à moi, je reprends la direction de Bouziès où je stoppe pour la pause mi-journée, sur la rive gauche du Lot. Vers 14h30, reprise sur le GR 46, en direction de Saint-Cirq-Lapopie, par le chemin de halage, qui paraît-il, vaut le détour. Quelques centaines de m plus loin, le chemin taille dans la roche, en contre-haut de la rivière. Chantier colossal à l’époque, 1847, creusé sur 1 km de long par 2 m en hauteur, il était emprunté par des attelages de chevaux de trait ou équipes d’hommes pour tirer les gabarres, bateaux typiques de la région. Aujourd’hui, chemin de randonnée, il est évidemment très parcouru.

 

 

GR 36 en chemin de halage vers St-Cirq-Lapopie - Vallée du Lot - 1er juillet 2013.JPGGR 36 en chemin de halage - Vallée du Lot - 1er juillet 2013.JPG

 

Arrivé au pied du rocher de Saint-Cirq, je grimpe par un sentier pentu, en lacets, qui rappelle les Pyrénées, si, si, c’est pas une blague, lequel me ramène à ma petite ascension de la veille. Les groupes de centres de vacances, en ce 1er juillet, ont remplacé les touristes du dimanche, aussi, je ne m’attarde pas trop sur le site et descend à la halte nautique où une pause fraîcheur à la terrasse d’une buvette s’impose.

 

16h00 : La température est montée pour avoisiner les 30°. Sur la terrasse, je domine l’aire de plage du Lot qui me nargue, le maillot de bain au fond du sac me tente mais la foule m’en dissuade et puis le chemin du retour s’annonce interminable…

 

Reprise du baluchon pour un demi-tour car pas de possibilité de boucle, chemin de halage, Bouziès et montée harassante vers le plateau, sous une chaleur moite avec la pesante impression de traverser un désert. Enfin, la forêt pointe le bout du museau, itinéraire à l’ombre pour redescendre sur Cabrerets où « j’atterris » vers 19h30, exténué, non sans avoir sacrifié tout de même à la suprême récompense, une mousse bien fraîche, à la terrasse de la boulangerie !

 

Au final, la barre des 30 kms a été franchie avec un portage de 15 kgs, j’ai toujours cette tendance à vouloir jouer les mules. Et puis, de mauvaises mais rares surprises par le passé m’ont appris à ne rien laisser sur place, hormis la tente aujourd’hui. Cela dit, peu de monde en ce début de mois et le camping est plutôt sympa.  

 

Ce soir, la douche est excellente, j’y reste au moins 15 mn, je sais, c’est pas écolo, mais la foule des juillettistes n’a pas encore pointé aussi loin son bout de museau… Ouf, çà détend, demain sera un autre jour mais je ne regrette rien car ce fut une belle ballade.

 

 

 

Mardi 2 Juillet : Lever vers 8h30. Mal dormi, tensions nerveuses, le corps endolori des efforts de la veille. Je ressasse mon programme pour conclure qu’aujourd’hui, je ne rejoindrai pas Marcilhac-sur-Célé à 20 kms, comme prévu. La journée s’annonce encore plus chaude, peu de zones d’ombre sur le GR et, la journée d’hier, malgré la casquette et les litres d’eau, m’a plombé. Si je repars dans des conditions plus « dures », je risque de le payer plus cher.

Alors, après le petit déj et décrassage matinal, je pars vers 10h30 pour une petite ballade sur les hauteurs par un autre sentier repéré depuis le camping. En fait de sentier, c’est un chemin goudronné qui s’élève vers un plateau aride, dominant la vallée du Célé et le village de Cabrerets. A 260 m, point d’altitude à 50 m sommet, je chemine dans ce relief propre au Causses du Quercy, sur une terre rocailleuse, épineuse, en direction des ruines d’un illustre château. Hélas, si la chaleur est au rendez-vous, les taons, guêpes  et autres opportunistes sont de la fête et m’oblige à rebrousser chemin. Ma seule arme contre ces envahisseurs est ma serviette microfibre emportée que je fais tournoyer désespérément.  Ils disparaîtront  à l’approche du village. Pas de chance…

 

 

 Cabrerets dans la vallée du Célé - Lot - 2 juillet 2013.JPGVallée du Célé et village de Cabrerets - Causses du Quercy - 2 juillet 2013.JPG

 

Pas question de repartir dans cette fournaise. Aussi, les centres d’activités nautiques ne manquant pas dans le coin,  je pars vers 14h00 pour une rando-kayac  de 10 kms sur le Célé. Je rejoins un club repéré au camping, ralliement avec les encadrants en amont de la rivière. Passés les conseils, consignes de sécurité, c’est parti pour 2h30 de ballade magique dans les gorges avec haltes sur des mini-criques pour une baignade revigorante; çà vaut toutes les oasis ! La seule omission est l’appareil photo laissé dans la voiture, je n’avais pas compté sur le bidon étanche, tant pis. Peu importe, il valait mieux être ici que sous le cagnard, en plein désert, à la merci d’une insolation…

La ballade fut sportive avec quelques remous mais a effacé les petites souffrances de la veille. Retour au camping vers 18h00. Normalement, je pars demain matin par le GR pour Marcilhac.

 

21h : Un ciel de plomb recouvre la vallée et de lourds nuages qui ne trompent pas nous tournent autour. Je discute avec le gardien qui me dit en riant, pas de problèmes, les falaises nous protègent et l’orage menaçant passe au-delà. Ne pariant aucun kopeck sur ces prédictions hasardeuses, je regagne mon sweet-home.

 

23h00 : Coups de semonce ! çà devient clair ou plutôt très sombre…les éclairs s’intensifient et quelques gouttes s’invitent à la fête. 20 mn après, retour au calme. Fausse alerte ? Généralement, il y a une 2ème mi-temps…et çà ne loupe pas! Reprise des hostilités, cette fois-ci, c’est plus violent, du coup, on est en plein défilé du 14 juillet. Si l’orage tonne une bonne demi-heure, une pluie battante inaugure ma nouvelle tente, c’était un test et va persister toute la nuit.

 

 

 

Mercredi 3 juillet : Le lendemain, après une nouvelle nuit épique, le manque de sommeil  commence à se faire sentir. Je compose avec car je dors toujours très mal en rando, depuis des lustres. Seulement, si le soleil tapait la veille au risque d’une indisposition, ce matin, la pluie est toujours là. La tente, elle, est parfaitement imperméable, aucun doute là-dessus, je ne regrette pas l’investissement, en revanche, la nature, les sentiers sont totalement détrempés pour ne pas dire impraticables car beaucoup de pierriers. En fin de matinée, la pluie n’a pas cessé. Comme je n’ai nullement envie de faire du tourisme, je ne suis pas venu pour cela et qu’il n’est pas question de faire sécher la tente dans ces conditions, autant donner un coup d’épée dans l’eau, que je n’ai pas envie de maudire les éléments toute la journée, en attendant une hypothétique embellie, je prends la décision amère d’abréger ma rando et revenir au bercail.   

 

Sur le chemin du retour, bilan des 3 jours, mitigé, ayant prévu 5,6 jours, à l’origine. Ce n’est pas tant les efforts de la 1ère journée de rando, je suis relativement entraîné… mais une conjonction de paramètres intégrant aussi cette instabilité climatique, imprévisible, et pourtant, j’ai randonné par tous les temps. Il y a aussi le manque de sommeil et par incidence, la perte de motivation. Si j’ai l’habitude de composer avec la météo, ces brusques changements ont contrarié mes plans. Sur un timing aussi court, çà joue forcément, du moins, en ce qui me concerne.

 

Probablement, reviendrais-je sur ces terres pour reprendre mon bâton de pèlerin et poursuivre mon idée…



21/07/2013
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